À 600 jours de l’évènement, avec des billets déjà en vente, il est temps de faire un petit focus sur les nouveautés des JO, surtout que cela concerne en partie les sports urbains. Voici quelques infos sur le skateboard, le surf, l’escalade, le breakdance et le BMX, ces nouvelles disciplines qui vont révolutionner les JO de Paris en été 2024.
Des sports qui ont été ajoutés récemment dans le programme olympique mais des sports pas si nouveaux que ça en fin de compte car le surf est déjà centenaire, le BMX et le skateboard se pratiquent depuis plus de cinq décennies et l’escalade est une activité qui a quasiment toujours existé.
Certains sports comme le wakeboard, bodyboard, le roller, le longboard, la trottinette ou le parkour seraient tout aussi légitimes pour figurer fièrement aux JO mais ils devront patienter encore un peu car pour chaque nouveau sport qui fait son apparition, un autre doit en sortir donc tout ne se fait pas aussi rapidement. Les sports traditionnels comme le lancer de marteau ont-ils encore de beaux jours ou sont-ils condamnés à être remplacés ?
Avant d’admirer les athlètes olympiques en action d’ici quelques mois à Paris, voici un panorama de ces nouveautés qui méritent bien leur place aux JO.
LE BREAKDANCE
Le « breakin » a fait son apparition dans les rues du Bronx au nord de New York vers le début des années 70 et il s’est rapidement développé en même temps que les autres disciplines du hip-hop (rap, graffiti, dj, beat box…). Les B-Boys se déhanchaient lors des sound-systems avec ce son particulier et rapide du rythme de la batterie qui donna ce nom de « break ». Un son inspiré des ambiances funk, soul et salsa de l’époque.
Une danse acrobatique avec des poses artistiques qu’on pouvait retrouver chez les gymnastes professionnels avec parfois des figures très spectaculaires. Le head spin par exemple qui consiste à tourner sur la tête (comme son nom l’indique) est assez renversant. Très rythmée et énergique, ce style de danse urbaine est incomparable et original. Entre 1980 et 2020, le break-dance est devenu incontournable et se popularise dans le monde entier. En chorégraphie ou en solo lors de battles, les B-Girls et B-Boys enchainent les performances acrobatiques avec des techniques qui ne cessent d’évoluer. Coupole, thomas, ou freeze en tout genre, des figures impressionnantes et parfois même extrêmes. Parmi les plus grandes compétitions internationales, on peut citer la BOTY (Battle Of The Year) qui a lieu en Allemagne tous les ans et également le Redbull BC ONE qui se déroule dans un pays différent chaque année depuis 2004. Le breakdance intégra le programme des JO de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires et fera sa première apparition officielle lors des Jeux de Paris 2024 qui se composera d’une épreuve masculine et une épreuve féminine sous forme de battle donc un contre un avec 16 garçons et 16 filles en tout.
L’ESCALADE
Un sport vieux comme le monde, enfin depuis que les montagnes existent. Mais aux JO, ce sont des disciplines bien spécifiques qui seront développées. Trois épreuves seront proposées à Paris pour les Jeux de 2024 concernant l’escalade sportive : le bloc, la vitesse et la difficulté qui reflètent parfaitement la devise olympique « Citius, Altius, Fortius » (plus vite, plus haut, plus fort).
Chaque athlète devra donc être performant, endurant et rapide selon la discipline. Un format combiné avec également une mention spéciale pour les plus créatifs, si c’est possible de faire preuve d’imagination quand on grimpe une paroi verticale.
L’épreuve du bloc consiste à réussir le plus de tracés possibles sans corde, pour atteindre la prise finale du mur d’une hauteur de 4,5 mètres.
Concernant l’épreuve de vitesse, l’objectif est de grimper le plus rapidement possible un mur de 15m de haut en duel et le premier qui appui sur le buzzer a gagné. Le record à battre est de 5,20 secondes chez les hommes et 6,96 secondes chez les femmes. Et on termine par l’épreuve de difficulté qui consiste à grimper un mur le plus haut possible en un seul essai. À noter que les grimpeurs ne découvrent la voie quelques minutes seulement avant le début de la compétition. Il faut donc tout mémoriser en très peu de temps avant de se lancer sur le mur.
LE SKATEBOARD
Cette bonne vieille planche a roulette a bien évolué depuis les années 70. Plus qu’un loisir, le skateboard est avant tout une attitude, une mentalité, voire une philosophie. Au fil des années, le skate en a vu de toutes les couleurs et il est passé du statut de rebelle-avant-gardiste-underground à un sport grand public avec son arrivée aux derniers JO de Tokyo.
Et c’est sur la célèbre place de la Concorde que sera installé le skatepark où auront lieu les compétitions de skateboard à Paris. Pour cette édition française des JO, deux épreuves sont sélectionnées : le park et le street.
Le park sera dans un bowl (qui ressemble à une piscine vide) avec trois runs de quarante secondes noté sur 100 où il faudra allier difficulté, originalité, consistance et réussite avec aussi une mention spéciale pour le style.
Concernant la discipline du street, comme son nom l’indique, cela se passe sur des modules qui reproduisent le mobilier urbain (marches d’escalier, rambarde, rails, pentes…) avec deux runs de quarante-cinq secondes + cinq tentatives pour un best tricks.
Aux Jeux Olympiques de Tokyo, ce sont les Japonais qui ont trusté les premières places dans quasiment toutes les catégories, il ne reste plus qu’à espérer que les français en fassent de même à Paris !
LE SURF
Difficile de trouver un sport plus fun et plus beau que le surf. Glisser sur l’eau en apprivoisant les vagues est une sensation unique. Un sport qui serait inventé à Hawaii même si les historiens ne sont pas tous d’accord sur son origine. La Californie a également joué un grand rôle grâce à Duke Kahanamoku et ses exhibitions de surf au début du vingtième siècle mais la Polynésie a aussi largement participé à son évolution. C’est donc en toute logique que le comité olympique ait pris la décision d’y organiser l’épreuve française.
Après le spot de Tsurigasaki beach lors des jeux de Tokyo en 2021, c’est au tour du légendaire spot de Teahupo’o à Tahiti d’accueillir la prestigieuse compétition internationale de surf avec une vague tout aussi mythique. On aurait aussi apprécié les vagues de la Côte des Basques à Biarritz ou celles d’Hossegor dans les Landes mais on n’est pas contre un peu de dépaysement avec un panorama à couper le souffle.
Durant des manches de 20 à 35 minutes, chaque vague prise est notée de 0 à 10. Seules les deux meilleures notes sont retenues pour établir le classement. En résulte donc une note finale sur 20 émise par les cinq juges de la compétition. Les critères de jugement sont l’engagement et le niveau de difficulté, la créativité, la variété, la combinaison des manœuvres, la vitesse, la puissance et la fluidité.
LE BMX FREESTYLE
Autrefois appelé « bicross », le BMX s’est fait une place de choix dans le cœur des jeunes et il est devenu en quelques décennies, l’un des loisirs préférés des accros à l’adrénaline et la glisse urbaine. Le BMX est de loin le plus respecté car c’est l’un des sports les plus difficiles qui existent avec un engagement total.
Le BMX est apparu quasiment à la même période que le skateboard (début des années 70) et au même endroit (Californie). La comparaison s’arrête là car le skate viendrait des surfeurs qui voulaient reproduire sur le bitume les sensations de glisse sur les vagues quand l’océan était calme tandis que le BMX vient de la moto ! BMX signifie « Bicycle Moto Cross » et cette appellation vient de ses origines. Les enfants ou petits frères des pilotes de motocross avaient simplement envie de reproduire l’activité de leurs aînés mais avec un vélo, sans moteur car ils n’avaient pas l’âge de monter sur une bécane.
Puis le 20 pouces a poursuivi sa route et s’est affranchit de la Race pour prendre sa liberté dans le freestyle. On peut réaliser des figures en l’air dans les skateparks, dans la rue ou sur des bosses en terre mais aussi au sol avec la discipline du flatland.
Le BMX freestyle est apparu au programme des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires en 2018 et c’est aux JO de Tokyo qu’il a fait son entrée officielle.
Les épreuves de BMX freestyle se dérouleront dans le skatepark éphémère de la place de la Concorde. Les riders devront exécuter un maximum de figures en deux runs de 60 secondes qui seront jugés sur la difficulté, la réussite et la créativité.
LES DATES DES EPREUVES :
Les épreuves de skateboard de Paris 2024 se dérouleront les 27 et 28 juillet pour le street, puis les 6 et 7 août pour le park.
Les épreuves de breaking de Paris 2024 se dérouleront les 9 et 10 août.
Les compétitions de surf de Paris 2024 seront disputées du 27 au 29 juillet.
Les épreuves de BMX freestyle se dérouleront du 30 au 31 juillet.
Les épreuves d’escalade de Paris 2024 seront organisées du 5 au 8 août pour la vitesse, et du 5 au 9 août pour le combiné bloc-difficulté.
Pour acheter votre billet, rendez-vous sur https://tickets.paris2024.org