Les 100 faux pas à éviter dans le Game : 

Hypocrisie n°6 : Les rappeurs du dimanche

Depuis 20 ans et des poussières le rap et le breakdance cohabitent tels deux frères dans la grande famille du hip-hop. On se voit aux repas de familles, on se calcule de temps en temps, mais chacun a son espace vital. Mais parfois un rappeur du dimanche vient se perdre en battle.

Chaque battle a son code, son histoire, une certaine programmation, une ambiance qui lui est propre. On ne le dit assez jamais et sous peine de manquer de logique, je vais me répéter : un battle de break, est fait pour les danseurs. Oui, mais voilà parfois au milieu d’un battle, l’organisateur tend le micro au rappeur local. Le rappeur qui est une icône…pour sa mère.

Ne vous méprenez pas, je suis pour que les personnes apprennent à maîtriser leur art en se confrontant au terrain. Mais dans un battle de break, les bboys et bgirls viennent pour s’affronter. Ils ont fait 3 heures entassés dans leur voiture pour arriver dans une salle municipale sans moulure, ni boiserie, et malheureusement ce n’est pas pour votre plume qu’ils ont fait le déplacement.

Votre plume, un bien grand mot. Le rappeur du dimanche enchaine bien souvent plus des insultes que du Shakespeare. Ca va sans dire mais, niveau originalité, même les speaker n’ont plus ce niveau de vocabulaire depuis 2006.

C’est pour ces raisons, amis rappeurs, que vous êtes souvent programmés pendant les temps de pause les moins prisés.

Petit paradoxe de fin : on est d’accord, vous faites vos gammes lors des battles, mais qu’en vous commencez à connaître de fébriles moments de gloire : les bboys sont-ils présents dans vos clips ? Pensez-vous ! Le bootyshake est plus rémunérateur.

Youval IFERGANE  / Co-Auteur Anna CZERNY (Staff Chill In The Ciy)

SEEDS / Photo couverture : Little SHAO

Episode 1 des 100 faux pas à éviter dans le Game

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